Sans Sigmund Freud et ses disciples; sans les philosophes de la Grèce antique et les maîtres spirituels de tous continents, qu'en serait-il des centaines de psychothérapies que le "Marché" nous offre désormais ? Car il s'agit bien d'un "Marché" dont le propre est de tout marchandiser, autrement dit de tout transformer en marchandises, en "avoirs", y compris la "santé psychique". Telle personne approximativement charismatique aura-t-elle une idée nouvelle qu'elle la labellisera immédiatement, la consituera en méthode incontournable et légale, de sorte que personne ne puisse s'en revendiquer sans son autorisation. Et cette méthode vient-elle des Etats-Unis d'Amérique qu'elle sera nécessairement ce qui se fait de mieux. C'est la ruée vers l'or de tous les mal-êtres psychiques.
La formation que je propose ne sera pas aveugle à cette réalité; elle ne pliera cependant pas devant les effets de mode et ne sacrifiera pas aux cadres généralement proposés; elle ne fait partie d'aucun lobby et n'en est pas moins honnête pour autant. Dans un pays où la plupart des gens ne connaissent pas encore la différence entre les quatre "psy" (psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste), je vois d'un même oeil circonspect les formations éclairs, superficielles en diable et celles qui, en quatre ou cinq années d'études proposées (en France ou ailleurs) représentent pour beaucoup d'entre vous une bien trop longue période d'apprentissage, ainsi qu'une somme d'argent considérable qui les destinent aux seules personnes fortunées et, de fait, instaurent une injustice que déplorent bon nombres de candidats à la profession de "thérapeutes psychiques"
Philosophe, psychanalyste, écrivain et conférencier, je ne suis en rien fasciné (bien qu'intéressé) par les mouvances "psy" actuelles qui visent moins la profondeur que l'effacité, quitte à ce que seul un déplacement du symptôme ait lieu plutôt que sa disparition, mais laissant croire pour un temps à sa suppression. Pour autant, bien qu'ayant été en analyse pendant 4 ans à raison de 3 à 4 séances par semaine, je ne suis pas un pur freudien psychorigide, convaincu par l'universalité du point de vue occidental, loin s'en faut; la flexibilité est mon souci central, mais en incluant dans mon programme une très large part consacrée au père de la psychanalyse, ainsi qu'aux philosophes qui l'inspirèrent, je rends aux Césars ce qui leur revient. Se refuser à faire ces gammes-là et se soustraire par exemple à une analyse personnelle profonde que je crois, en un sens, bien plus importante que l'acquisition d'un travail théorique (et même pratique) ne me paraît pas sérieux. La méfiance s'impose donc.
La profession de psychanalyste ou de psychothérapeute ne pouvant être envisagée sur un coup de tête, il est fortement conseillé d'y réfléchir à deux fois.
NOTA BENE
La formation est également ouverte aux personnes qui ne souhaitent pas devenir psychanalyste ou psychothérapeute. Dans ce cas précis, l'analyse personnelle n'est pas requise, pas plus que le stage dans une structure spécifique, ni même la rédaction (à soutenir) d'un mémoire de fin d'études.